Semira Adamu is dead Tuesday at night, murdered by members of police (gendarmerie).
Now it is sure: the cause of the dead is the
Sorry I am leasy today. I do not want to translate this. Another time.

Sedima Amaru is dead this Tuesday around 9.00pm

Valérie Dupont

Ce qui s'est passé dans l'avion de Sémira.

Le film tourné lors de l'expulsion de Sémira Adamu est entre les mains de la justice. Et puis, il y a les antécédents disciplinaires d'un des gendarmes inculpés. Un autre élément accablant dont Louis Tobback ne disposait pas lors de sa conférence de presse.

Accablant, choquant. Voilà comment le parquet de Bruxelles qualifie la vidéo saisie le jour de la mort de Sémira Adamu. Première image : la jeune Nigériane, pieds et mains entravés, est assise au fond de l'avion, attachée par la ceinture de sécurité. Elle fredonne une chanson.

Coupure dans le film. Deuxième image. Sémira à la tête fortement maintenue sur le coussin placé sur les genoux d'un des gendarmes. Son collègue lui maintient les bras dans le dos en faisant pression de tout son poids sur la jeune fille.

Jos Colpin , porte-parole Parquet de Bruxelles

"On peut constater qu'un des 2 gendarmes bloque la tête sur ses genoux. Tandis que l'autre la pousse avec son coude dans le dos."

Elle est menottée ?

"Elle est menottée avec des menottes en plastic."

Et elle est donc pliée en 2, elle ne sait pas bouger ?

"Elle ne sait pas bouger. On la bloque effectivement, certainement au moment où les passagers commencent à entrer, on a fait le nécessaire pour qu'elle ne crie pas, pour qu'elle ne se rebelle pas."

Par la suite, l'angle de prise de vue change. On ne voit plus la tête de Sémira, mais on comprend que les gendarmes maintiennent leur pression.

"On ne voit même pas le coussin en question. C'est un plan continu qui dure à peu près plusieurs minutes en tout cas."

Et que font les gendarmes pendant ce temps là ?

"Ils se parlent entre eux, sans plus. Le son n'est pas clair, on ne peut pas entendre ce qu'ils disent exactement. Et pour le reste, ils font le nécessaire pour bloquer la personne en questions."

Jamais ils ne vont relever la tête de la jeune fille ?

"Pendant cette période de plusieurs minutes, on ne voit pas la tête, mais on ne voit pas à un certain moment qu'ils font le nécessaire pour la remonter."

Le film s'arrête alors brusquement. La juge d'instruction, Colette Calewaert, confirme que le rapport provisoire d'autopsie privilégie la thèse de la mort par asphyxie. Des analyses complémentaires sont en cours pour confirmer ce premier diagnostic.

Elément nouveau en possession du juge : le dossier disciplinaire d'un des gendarmes. Celui qui maintient les bras de Sémira, le premier maréchal des logis, Johnny Pipeleers, a déjà été sanctionné pour avoir frappé un expulsé. Alors pourquoi lui avoir à nouveau confié des missions d'expulsions? Explications de l'état major : le gendarme a purgé sa peine et ce n'est pas si facile de muter le personnel. Conséquence mercredi, face à la presse, le ministre de l'intérieur déclare que la gendarmerie n'a pas commis d'erreur.

Louis Tobback , ministre de l'Intérieur

"Ce groupe de gendarmes était sous la conduite d'un capitaine et que de l'autre côté, l'office des étrangers avait demandé au détachement de l'aéroport de prévoir des gendarmes qui n'étaient pas nouveaux. C'est à dire qu'il ne s'agissait pas de gens sans expérience."

Ce jour là, Louis Tobback assumait. l'Etat major de la gendarmerie lui avait-il tout dit ? Les événements de ces dernières 24 heures permettent d'en douter.

RTBF