Document de discussion du Mouvement pour le Renouveau Syndical (MRS)
Quel syndicalisme voulons-nous?
Une des formes sur laquelle a débouché l'organisation des
travailleurs, c'est le syndicat.
Le rôle des militants qui s'inspiraient de la lutte des classes a
été d'une signification
particulièrement importante pour les acquis sociaux.
La bourgeoisie et ses partis, qui ont pris conscience du danger que
représentaient
ces associations, sont parvenus à mettre la main sur leur structure
dirigeante
et a en faire un instrument de concertation entre le monde patronal et les
travailleurs.
Aujourd'hui, deux tendances s'opposent au sein du syndicat.
1. La première, qui en principe obéit aux structures
financières,
politiques et patronales
et à toutes les règles de l'économie capitaliste
(compétitivité, rentabilité, etc.),
croit quelle va résoudre les problèmes par des compromis avec
le monde patronal
et le gouvernement (concertation). Elle accepte en permanence la
régression sociale
(démantelement de l'index, pertes de salaire, destruction de la
sécurité sociale,
acceptation des emplois dévalués, licenciements et fermetures
d'entreprises ... ).
Tout ceci au nom du réalisme économique.
Cette tendance se nourrit des liens qui existent entre les structures
syndicales,
politiques, financières et étatiques.
Elle exclut les travailleurs de la participation aux décisions,
elle conduit au fatalisme et à la sujetion.
2. Le renouveau syndical est la tendance qui lutte afin que l'économie
soit au service des travailleurs. Nous voulons une société au
sein de laquelle personne ne vit de l'exploitation des autres.
Chaque citoyen doit participer (travailler) à la production de
marchandises
et de services afin d'être à même de pourvoir aux besoins
de la collectivité.
Tout ceci en tenant compte des possibilités physiques et
intellectuelles de chacun.
Bâtir une économie politique et sociale où l'homme
revêt la première place
exige un contexte général et matériel qui soit
adapté.
Ceci tient en ce que les moyens de production (machines, outils de travail, entreprises, etc.)
et les richesses appartiennent à la communauté et soient gérés
dans l'intérêt de la collectivité et dans le respect de la
nature.
Au cours de ces cinquante dernières années, les capitalistes ont
accéléré
de façon désastreuse le pillage des ressources naturelles et
causé
des dégats sans précédent dans l'écosystème.
Il est impensable de vouloir combattre le système patronal d'une part
et d'autre part d'accepter l'existence de méthodes patronales au sein
du syndicat.
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